L'omble-chevalier présente une morphologie comparable à celle de la truite. Le genre Salvelinus se distinguant du genre Salmo par des écailles plus petites (plus de 200 sur la ligne latérale). La coloration est très variable en fonction du milieu et du stade physiologique. Les ponctuations sur les flancs ne sont jamais vermiculées. En période de reproduction les couleurs s'intensifient et en particulier les bords d'attaque des nageoires prennent une couleur blanc laiteux, alors que les flancs deviennent rose-orangé. Taille : elle peut dépasser 80 cm
Classification classique :
Règne
Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Super-classe Osteichthyes
Classe Actinopterygii
Sous-classe Neopterygii
Infra-classe Teleostei
Super-ordre Protacanthopterygii
Ordre/Sous ordre Salmoniformes
Famille/Sous famille Salmonidae
Genre Salvelinus
Nom binominal :
Salvelinus alpinus alpinus
(Linnaeus, 1758)
Statut de conservation IUCN :
LC : Préoccupation mineure
L'omble chevalier européen serait originaire du grand lac Ancylus qui s'étendait à l'emplacement de la mer Baltique pendant la dernière glaciation. À la fin de celle-ci, il y a à peu près 11 000 ans, il a remonté les fleuves d'Europe et a colonisé les grands lacs au fur et à mesure du dégel, avant de s'y acclimater et de s'y sédentariser.
L'omble chevalier est le seul représentant du genre salvelinus originaire d'Europe. Il est considéré comme le roi des poissons dans les lacs alpins. Il est cependant
très sensible à la pollution.
Jeune, il vit en groupe, mais, plus âgé, il devient solitaire. Il se nourrit de petits mollusques, de larves d'insectes, de vers de petits crustacés et de débris de
végétaux. Adulte, il devient essentiellement piscivore.
La ponte a lieu entre 60 et 80 mètres de profondeur en novembre-décembre, en général, sur des fonds rocheux ou rocailleux appelés omblières.
En France, l'omble chevalier est présent dans 130 lacs environ, alors qu'en 1850, seuls trois lacs possédaient une population endémique, le lac Léman, le lac du
Bourget et le lac de Paladru. Introduit depuis la fin du XIXe siècle à partir de la seule souche du lac Léman, on peut aujourd'hui rencontrer ce poisson dans des lacs comme les lacs de
Chambeyron, à 2 841 m et 2 815 m, les lacs de cratère du massif central, comme le lac Pavin, les barrages profonds des Alpes, et même aux îles Kerguelen en zone sub-antarctique.
L'omble femelle en haut
et l'omble mâle en bas
De nombreux gastronomes placent la chair de l'omble chevalier en tête des poissons sauvages.
Dans les grands lacs subalpins français, le Léman, le Bourget et Annecy, l'omble chevalier est recherché à la fois par les pêcheurs amateurs et professionnels, mais, devant une demande de consommation croissante et depuis les années quatre-vingt, en Europe, une petite production locale en ferme d'élevage s'est mise en place dans les zones de montagne, afin d'avoir une eau froide (< 10 °C toute l'année), ce qui a permis aux fermes d'élevage de diversifier leurs productions.
Il est presque exclusivement recherché à la traîne au treuil dans dans les grandes profondeurs des lacs (entre 20 et 70 mètres) avec une cuiller ou un poisson nageur. Il est rare de le retrouver à porter d'un lancer sauf dans certains lacs qui s'y prêtent ; il se pêche alors comme la truite.
Une vidéo sur la pêche de l'omble chevalier au Lac Pavin :
http://www.dailymotion.com/video/x4y3bz_peche-de-lomble-chevalier_sport